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 ( Détails ci-dessous, attention aux lieux des évènements )

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> COVID19 et syndrôme Augustin Trébuchon ✎ Jacques Eskénazi

Rédigé par webmestreRL 3 commentaires
Classé dans : tribune libre Mots clés : aucun

Bizarre n'est-ce pas ce rapprochement plus qu'improbable entre le COVID et un illustre inconnu ?
Hé bien pas tant que ça, voici pourquoi...

Né en 1878 à Montchabrier en Lozère ce petit homme trapu quitte sa famille le 4 août 1914 au lendemain de la déclaration de guerre contre l'Allemagne et rejoint le front. En 1918 il a 40 ans, et il a usé ses brodequins sur les pires champs de bataille de la grande guerre : la Somme, la Marne, Verdun, le chemin des Dames... Elevé au rang de première classe, il n'a été blessé que 2 fois, et fait partie de ces miraculés encore en vie parmi les premiers engagés de 1914.

Devenu estafette au sein du 415ème il fait des allers retours incessants entre le poste de commandement de Dom le Mesnil et le pied du Signal de l'Epine où se prépare l'offensive de Vrigne-Meuse sous le tir croisé des mitrailleuses françaises et allemandes. Nous sommes la nuit du 10 au 11 Novembre 1918, et un message du Maréchal Foch est tombé à 5h30 ce matin, annonçant la fin des hostilités pour le lendemain 11 Novembre à 11h.

Le message parvient au 415ème à 8h30. Pourtant les obus continuent de pleuvoir autour du 415ème et Augustin continue de courir. A 10h50 une mitrailleuse allemande tire ses dernières cartouches : Augustin s'écroule, touché d'une balle en pleine tête. A 11h les clairons sonnent le cessez le feu...Il sera le dernier mort français de la grande guerre.

Quel rapport me direz-vous entre ce triste fait de guerre et le COVID ?

Elémentaire : prenons garde de ne pas être LE Augustin Trébuchon de la pandémie...

                                                                                    Jacques Eskénazi

3 commentaires

#1  - janie béghin a dit :

J'espère surtout en lisant la tragique histoire de ce soldat et pour filer la métaphore, que nous n' aurons pas à attendre 4 ans avant la signature de l'armistice.

#2  - Jean-Paul Gazeau a dit :

Trébuchon, dernier soldat tombé au combat, c’est quasiment un aptonyme !

#3  - Jacques Eskénazi a dit :

Aptonyme...Aptonyme...Avait-il vraiment une gueule d'aptonyme?...Alors je cherche sur mon vieux Larousse 2010 : rien! Jean Paul, aurais tu créé ce nom pour les besoins de la cause? Le doute me titille, alors je cherche sur Wikipédia...Et Wikipédia me dit : le terme "aptonym" est attesté en Anglais depuis 1992 et popularisé par André Bougaïeff, professeur à l'université du Québec. Bon, je cherche plus loin et je lis : il est forgé sur les mots "apte" et "onyme" (le nom) par le grand dictionnaire terminologique de l'office québécois de la langue française...Il porte sur un nom ou un prénom possédant un sens lié à la personne sui le porte et en relation avec son métier ou son occupation...François Lecordonnier, David Douillet...Ouf, je viens d'apprendre un terme nouveau! Merci Jean Paul...

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