Bibliographie - Luc Ferry : « Epicuriens et stoïciens , la quête d’une vie réussie » - Luc Ferry : « La pensée 68 et l’ère du soupçon » - Luc Ferry : « Nietzsche, la mort de Dieu » - Epictète : « Ce qui dépend de nous » - Patrick Süskind : « Le parfum » - Frédéric Lenoir - Arthur Schopenhauer - Jean Paul Sartre
NB : Pour ce premier rendez vous de la rentrée philosophique, j'ai jugé utile de joindre quelques éléments de méthodologie qui pourront inspirer les uns ou les autres sur la manière d'organiser leurs idées. Il va de soi que ce n'est qu'une suggestion...
Arthur Schopenhauer «Le monde comme volonté et comme représentation»
Sartre «La nausée»
La question qui nous réunit aujourd'hui part d'un constat évident : l'homme n'est pas fait pour vivre seul. Depuis des temps immémoriaux son existence n'a pris sens que dans la mesure où il a su- voire dû- tisser des liens avec ses semblables, ne fût ce que pour résister ensemble à la dureté des temps.
C'est, me semble-t-il, une évidence que d'affirmer que, fondamentalement, l'homme est animé par un instinct grégaire, qui l'a amené, volontairement ou pas, à tisser des relations avec l'autre, d'où la vie en tribu d'abord, en société industrialisée par la suite. Nous serions animés par deux tendances contradictoires: une tendance naturelle à la sociabilité, et une autre à l'individualisme, ce que Kant appelle «L'insociable sociabilité», et ce que Schopenhauer illustre joliment par l'exemple des porcs-épics qui se rapprochent les uns des autres pour se réchauffer, tout en marquant leurs distances pour ne pas être blessés par les piquants de l'autre.
Définition de la sagesse selon le Larousse : « Qualité de quelqu'un qui fait preuve d'un jugement droit, sûr, averti dans ses décisions, ses actions. Agir avec sagesse. Comportement d'un enfant tranquille, obéissant; docilité. Caractère de ce qui demeure traditionnel, classique, éloigné des audaces ou des outrances. Idéal supérieur de vie proposé par une doctrine morale ou philosophique: comportement de quelqu'un qui s'y conforme. La sagesse antique, orientale.»
Autant dire que nous avons affaire ici à une proposition de définition qui brille par sa passivité, voire son opacité. S'y l'on en croit le Larousse, on n'est sage que lorsque l'on ne fait rien... ou presque. C'est une définition que l'on peut considérer comme nettement insuffisante : c'est donc à nous d'y apporter plus de vécu, de liant.