Philippe Besson : quel succès !

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Il fallait s'y attendre, la venue du très médiatique Philippe Besson à Royan mardi 12 septembre a attiré un grand nombre d'amateurs de cet écrivain original, qui a publié 24 ouvrages en attendant la sortie de son 25ème roman en janvier 2024. Ce sont les Rendez-vous littéraires de Royan qui ont organisé la rencontre de l'auteur, habitué des plateaux TV et des médias, avec plus de 200 personnes à la Maison des Associations, rue Paul Doumer.

Accueilli par la Présidente Janie Béghin devant ce public enthousiaste, P. Besson s'est "soumis" avec humour et empathie aux questions des deux membres du Conseil d'Administration de l'association, Danièle Leblanc et Elizabeth Graneris, pendant plus d'une heure et sur les sujets les plus divers.

Ses origines charentaises (il est né à Barbezieux, y a fait ses études secondaires jusqu'à l'université à Bordeaux), son changement de trajectoire professionnelle alors qu'il était juriste, spécialiste de droit social et que l'amour de l'écriture l'a poussé à écrire son premier roman en 2001 ("En l'absence des hommes"), le style des 23 ouvrages suivants qui ont obtenu de nombreux prix, sa trilogie autobiographique autour de "Arrête avec tes mensonges", adapté récemment au cinéma avec G. de Tonquédec, l'influence de Marguerite Duras sur son style littéraire, ses combats contre l'homophobie et récemment les violences conjugales...

P. Besson a particulièrement abordé ce thème des féminicides, qui font honte à notre société et qu'il a qualifiés de "crimes de propriétaires", au cœur de son dernier ouvrage "Ceci n'est pas un fait divers". Il n'a pas caché son amitié avec E. Macron, auquel il a dédié son livre "Un personnage de roman", qui décrit l'incroyable ascension du jeune Président élu par surprise en 2017. Même s'il a avoué ne pas toujours être en phase avec les décisions de ce dernier...

Après ces échanges à bâtons rompus, le public a pris le relais avec de nombreuses questions posées à ce célèbre Charentais. Puis ce fut le moment toujours très attendu des signatures, autour des ouvrages proposés  par Natalya de la "Librairie du Rivage". En conclusion, une belle soirée littéraire, un auditoire fourni et de qualité, un invité d'exception... qui a promis de revenir à Royan pour parler de son roman à paraître début 2024...

 

Philippe Besson entouré par ses deux "intervieweuses"

Danièle Leblanc à droite et Elizabeth Graneris à gauche

 

Beaucoup de monde pour la signature des ouvrages du romancier

Nos deux écrivaines du Cognac ont passionné les adhérents mardi 13 juin !

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La présidente Janie Béghin et les deux conférencières

 

Beaucoup de participants à la Maison des Associations mardi 13 juin en soirée pour le Café littéraire consacré au duo des "dames du Cognac", qui ont séduit l'auditoire.

Fabienne Moreau, historienne de formation, est Directrice du Patrimoine du groupe Hennessy, fabrique de spiritueux la plus connue au monde, fondée à la fin du 18e siècle à Cognac par l'Irlandais Richard Hennessy. Le négoce des eaux-de-vie explose alors vers les États-Unis et le succès du cognac et autres alcools s'étend à tous les continents lors des années qui suivirent. Aujourd'hui Hennessy vend ses alcools réputés dans 130 pays à travers la planète.

L'idée d'écrire vint à Fabienne à propos de la fameuse frégate l'Hermione, qui emmena La Fayette vers l'Amérique en 1780 et dont la réplique a été longtemps basée à Rochefort. Et à Belle Ile où elle allait en vacances, vivent des descendants de l'Acadie, cette terre française outre-Atlantique découverte par le Royannais Dugua de Mons et son lieutenant Champlain. Ce sera la trame de "L’Écornifleuse" (terme québécois signifiant "espionne"), roman d'aventures qu'elle a publié en 2022 et qui a connu un joli succès.

Monique Fillioux, elle n'est pas charentaise, mais parisienne et a épousé notre région en devenant en 1977 femme d'un exploitant viticulteur dans les eaux-de-vie et le cognac de Juilliac-le-Coq, un domaine de 25 hectares à 15 kms de Cognac, fondé en 1894.

Dans ce monde au départ très masculin, Monique a vu émerger de nouvelles générations de femmes surdiplômées, parlant plusieurs langues, qui avaient quitté les exploitations familiales pour étudier à l'étranger et ont repris le flambeau quand les parents vieillissaient. Gestionnaires, créatives, ces femmes plurielles ont inspiré Monique qui a décidé d'en faire 26 portraits regroupés dans son ouvrage intitulé "Femmes du Cognac, de l'ombre à la lumière" , avec textes et photos de ces héroïnes du quotidien âgées de 26 à 76 ans. Huit mois d'interviews, neuf mois d'écriture, quatre mois de correction, pour un beau livre paru en 2022, déjà réédité et bientôt traduit en anglais...

Fabienne Moreau (à gauche) et Monique Fillioux (à droite)

Sylvain Ledda, spécialiste de Musset, a conté mardi 30 mai l'itinéraire d'un surdoué de la littérature française

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Les adhérents des Rendez-vous Littéraires présents ce mardi 30 mai ont eu droit à une séance d’une exceptionnelle qualité.

Homme de théâtre tout autant qu’enseignant et chercheur universitaire, Sylvain Ledda a retracé avec brio et passion, l’itinéraire de celui qui fut un surdoué du verbe et du vers.

Élève brillant, poète prodige et prodigue, Alfred de Musset abandonne rapidement les différentes études qu’il entreprend sur les directives de son père (droit, médecine…) pour se consacrer à la littérature....

Merci à Danièle Leblanc, membre du CA des Rendez-vous littéraires, pour cette contribution !

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La vie "vécue" de Sylvain Prudhomme

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L’œuvre de Sylvain Prudhomme est ouverte sur le monde et sur le temps qui "va et vient et vire"...

Il n'aime pas écrire des histoires qu'il n'a pas vraiment ou partiellement vécues, donc n'attendez pas de sa part de pompeux romans ou de grandes fresques historiques ! Ce qui le motive, ce sont les tournants de la vie, les choix, les renoncements, les cicatrices que l'on garde en soi et il ne manque pas d'en laisser des indices personnels dans ses écrits.

Lors du Café littéraire de mardi 23 mai, il fut beaucoup question de son dernier recueil de nouvelles "Les Orages" ou de son roman "Par les routes", qui lui valut le prix Fémina en 2019. Avec ces délicats portraits de ceux qui partent - dont celui qu'il nomme "l'autostoppeur" - et ceux qui restent, on est envahi d'une intraduisible impression de doux- amer. Avec toujours du vécu : "J'ai refait de l'autostop pour parfaitement traduire ce que l'on ressent..".

On attend avec impatience la sortie de son nouveau roman le 31 août prochain aux Éditions de Minuit... Ce sera "L'Enfant dans le taxi", une fiction (?) autour d'un secret de famille.

 

Anne Plantagenet : une artiste aux mille talents

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L'invitée du Café littéraire de ce mardi 25 avril, animé par Danièle Leblanc, membre du CA des "Rendez-vous littéraires", a séduit les nombreux participants : grâce, culture, talents variés, Anne Plantagenet maîtrise non seulement tous les secrets de l'art de la traduction, mais également prouve qu'elle aussi sait écrire...

Elle s'est d'abord lancée dans la traduction en 1996, à partir de l'espagnol, dont elle a offert aux lecteurs francophones des merveilles d'ouvrages, comme récemment "L'Infini dans un roseau" d'Irène Vallejo, qui retrace l'histoire des livres sur 30 siècles depuis l'Antiquité et qui vient de connaître un succès fulgurant en France. Traduire est un exercice délicat, car il faut retranscrire la personnalité d'un écrivain et coller à son texte sans le déformer. Tout est là : traduire sans trahir...

Écrire soi-même a été une suite logique dès 1998 pour A. Plantagenet qui a puisé son inspiration dans ses racines familiales multiples, Italie, Algérie, Espagne...

Prochain challenge pour notre talentueuse invitée, la traduction des Mémoires de Pedro Almodovar en 2024...

 

Anne Plantagenet, écrivaine et traductrice aux multiples dons

François Mauriac... Quel brillant journaliste aussi !

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Philippe Baudorre, professeur émérite de littérature à l'Université de Bordeaux, a passionné mardi 21 février les nombreux participants au Café littéraire qui se pressaient à la Maison royannaise des Associations. Ils y ont découvert une autre face du grand Mauriac, écrivain, académicien, prix Nobel de littérature... C'est l'éditorialiste, chroniqueur, critique littéraire, qu'ils ont approché, celui qui a produit plus de 3000 articles entre 1910 et 1970, dans la lignée des grands écrivains-journalistes tels que Théophile Gautier, Alexandre Dumas, Zola, Colette, Bernanos... Mauriac a collaboré à de grands titres de la presse avant et après guerre, dont l'Express (jusqu'à sa brouille en 1961 avec son fondateur Servan-Shreiber qu'il jugeait trop anti-gaulliste) et surtout Le Figaro. C'est dans ce grand quotidien qu'il écrira de 1944 à sa mort en 1970 et dans son supplément Le Figaro Littéraire. Tous ses articles devenus des œuvres ont été publiés en plusieurs volumes "Le Journal", "Le Bloc-notes", "Les mémoires intérieurs" et "Les Nouveaux mémoires intérieurs". Jusqu'à un étonnant "On n'est jamais sûr de rien avec la télévision" regroupant ses chroniques TV, Mauriac étant devenu à la fin de sa vie un inconditionnel du petit écran...

P. Baudorre a terminé sur un lien méconnu de Mauriac avec Royan, puisqu'ami de Guillaume Gillet, l'architecte-bâtisseur de l'église Notre-Dame, il l'a visitée avec celui-ci le 2 octobre 1960...des photos très émouvantes. 

 

 

Philippe Baudorre a passionné les participants avec des lectures d'articles de Mauriac

 

Un article de F. Mauriac dans le Figaro Littéraire

 

Le public s'était déplacé en nombre

 

Didier Mauriac, Royannais et petit-neveu de l'illustre écrivain

F. Mauriac aux côtés de G. Gillet dans Notre Dame de Royan en octobre 1960

 

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