☕ 4 avril 2017 : 71ème séance des rendez-vous littéraires de Royan
La question de l'altérité dans la littérature de science-fiction, par Nathalie Gerfaud-Valentin, critique littéraire,
Réflexions sur la littérature de science-fiction, séance du café littéraire du mardi 4 avril 2017
L'auditoire nombreux, attentif, impatient, coopératif, a été emballé par le déroulement du sujet présenté par la critique littéraire passionné autant que passionnante, Nathalie Gerfaud- Valentin.
[…] La conférence a eu le grand mérite d'élargir notre perception du monde visible et invisible, d'élargir notre conscience au maximum en nous mettant dans des situations les plus complexes, les plus inavouables, les plus étranges, les plus dérangeantes et ainsi, d'en provoquer les remèdes, les solutions, les possibles pour y faire face.
Un exemple donné : un individu privé de jambes peut-il participer aux JO ? La réponse, à l'heure actuelle, est oui. Si on avait posé cette question au XVIIIème siècle, voire au XIX siècle, la réponse eût été non, puisque dans le passé un « sans-jambes » était un cul-de-jatte.
Le grand avantage de la SF est que l'auteur imagine des situations extrêmes, va au- devant des faits, caracole dans tous les domaines, Terre, Espace, Mer, Corps, Membres, Cerveaux....
Il invente, il suppute, il crée. Sortir du commun lui permet ensuite d'élaborer des solutions, de trouver des possibles, de faire vivre un monde qui aujourd’hui nous est inconnu et qui dans cent ans ou deux cents ans existera. Peut-être. Peut-être pas.
Ainsi ce mode d'expression littéraire s'avère un formidable atout dans les domaines de la médecine, de la culture, de la géographie, de toutes les sciences, car il ANTICIPE.
Ce qu'il dit n'est pas vrai mais un jour il peut le devenir.
Et la science-fiction est là pour nous y préparer, nous accoutumer au monde fictif de tous les possibles sans en être sidéré.
Anticiper, c'est apporter l'Espoir dans le futur qui reste une donnée inconnue.
Vive la science- fiction !
Tess de Royan