à la Maison des associations, Espace Pelletan,
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✎ café philo pastiche par Annie Birkemeier

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Classé dans : poésie Mots clés : aucun

Notre philosophe maison se/nous demande parfois si nous pourrions nous passer des Anciens, des Grecs surtout. Eh bien, NON, moi j’dis ! Et vive Homère, ses héros immortels et leur parodie. (Merci à Jacques Offenbach et aux librettistes Henri Meilhac et Ludovic Halévy : La Belle Hélène, 1864 !)  

 

LE PÉLÉIDE EST FATIGUÉ

Qui souffle dans la conque

Fle dans la conque, fle dans la conque

C’est ce vieux Stentor

Oui, c’est ce vieux Stentor.

Ce n’est pas un ténor, non

Pas un ténor, non, pas un ténor, non

Pas non plus Nestor

Non, pas non plus Nestor.


C’est qu’il bat le rappel, oui

Bat le rappel, oui, bat le rappel

Au combat des Myrmons

Des Myrmi-myrmidons.


Car le bouillant Achille boude,

Couché, appuyé sur son coude :

L’ont fui la transe, la fureur

Et l’aristie, aurait-il peur ?


L’écume aux dents, dieux et déesses

S’affrontent, Héra contre Hermès.

Lui, dans une joute vocale,

Au milieu des pleurs et des râles,

Déboute incontinent Stentor

Et finit par le mettre à mort.


Patrocle, éromène d’Achille,

Est promu Capitaine et mène

Au combat les fougueux Hellènes,

Mais tombe sous les coups d’Hector ;

La situation est labile,

Antiloque annonce sa mort.

La colère du Péléide

Ne connaît dès lors plus de frein ;

Il se bat, rendu intrépide

Par l’étendue de son chagrin,

Massacre et profane, perfide,

Hector, le héros des Troyens.


Mais il meurt sous les homicides

Traits de Pâris de qui la main,

Guidée par l’ire d’Apollon,

Vise le héros au talon.

Il succombe et ne verra pas

Tomber les murailles de Troie.

 

Annie Birkemeier

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