✎ le désir : on a les désirs qu’on peut... par Annie Birkemeier
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Sur la musique des « Passantes » :
À nos rencontres éphémères
Je dédie ces quelque paroles
À tous les Apollons frivoles
Ayant croisé notre chemin,
À ceux dont les lèvres entrouvertes
N’ont pas permis la découverte
De secrets pourtant anodins.
Pour eux notre mémoire flanche,
Oublieuse, et pourtant déclenche
En nous un tendre souvenir,
Mais dont la musique secrète
Dans nos cœurs fait la pirouette
En y attendant de mourir.
À ces inconnus, éphémères
Éphèbes, je dédie l’amère
Chanson qui berce nos matins ;
Sourds à notre lèvre altérée,
Sous leur regard, chair ignorée,
Nous n’étions que menu fretin.
Voguent la barque et la galère
Qui emportent au loin nos chimères
Se noyer dans l’oeil de la nuit ;
Ne survivra, fleur cristalline,
Que brisure de perle fine,
Fleur de sel parant notre ennui.
Annie Birkemeier, mercredi, 15 avril de l’an 1 du Covid 19