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Sainte Thérèse d'Avila : quelle vie !

Rédigé par Elizabeth Aucun commentaire
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C'est Annie Birkemeier, ancien professeur d'espagnol et adhérente depuis leur création des « Rendez-vous littéraires de Royan » qui fit mardi 10 octobre un exposé très riche et documenté sur la vie étonnante de Thérèse d'Avila. Celle-ci a laissé une œuvre littéraire et spirituelle immense. Elle est la sainte patronne de l'Espagne et des écrivains espagnols.

Fille du juif converti (converso = cristiano nuevo) Don Alonso de Cepeda et de sa seconde épouse Doña Beatriz de Ahumada, Teresa (née en 1515) passe son enfance et sa prime jeunesse au sein d’une famille nombreuse et privilégiée. Enfant exaltée, elle décide d’entreprendre une croisade contre les infidèles et fugue avec son frère Rodrigo. Les deux candidats au martyre furent heureusement rapidement rapatriés chez eux par un oncle rencontré en chemin. La jeune fille grandissant en intelligence et en beauté fut envoyée au couvent par un père soucieux de sa réputation. Thérèse, dans un premier temps désespérée, trouva du charme à la vie calme du couvent, au point de décider contre l’avis de son père d’y retourner alors que celui-ci l’avait retirée pour raison de santé. D’ailleurs, Thérèse, récupérée d’un coma de quatre jours, fut, sa vie durant, prisonnière d’un corps malade qu’elle mit son énergie à dompter.

Sa recherche de l’amour du divin fut récompensée par des expériences mystiques qu’elle relate du mieux qu’elle peut, visions, ravissements et extases qu’elle accepta après les avoir tenues pour suspectes, suivant en cela l’influence de ses directeurs de conscience successifs. C’est alors qu’elle entreprit de parcourir sans relâche le pays pour fonder dix-sept couvents de Carmélites déchaussées, renouant ainsi, contre vents et marées (victime de moqueries, diffamations, malveillance), avec la règle oubliée du Carmel primitif : la prière, la pauvreté, l’obéissance et encore la prière.

Elle fut érigée en docteur de la foi (en 1970 par Paul VI), béatifiée (en 1614 par Paul V), canonisée (en 1622 par Grégoire XV) du fait de ses écrits et de l’amour de Dieu dont elle a donné inlassablement l’exemple. Comme il fallait bien exciper d’un miracle à son actif, on a exhumé le cas d’un petit neveu qu’elle aurait sauvé de la mort par la prière, alors qu’un mur s’était écroulé sur lui... Mais le vrai miracle de Thérèse, c’est Thérèse elle-même, sa vie, son œuvre, son influence !

Elle mourut épuisée, mais en odeur de sainteté (au propre comme au figuré) à Alba de Tormes, le fief des ducs d’Albe, en 1582.

Annie Birkemeier

 

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